Tout savoir sur la réhabilitation lourde ou en site occupé…
En quoi consistent les travaux de réhabilitation des résidences HLM ?
La réhabilitation HLM consiste à redonner une nouvelle vie aux immeubles d’habitation à loyer modéré, souvent vieillissants, construits entre les années 1950 et 1980. L’objectif est double : améliorer la performance énergétique, la sécurité et le confort des locataires, tout en valorisant le patrimoine immobilier des bailleurs sociaux.
Les corps de métiers généralement mobilisés
Une réhabilitation complète de résidence HLM implique l’intervention coordonnée de nombreux corps de métiers spécialisés, notamment :
Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE) : réalisée par des façadiers spécialisés, elle permet d’améliorer significativement la performance énergétique des bâtiments.
Façadiers : responsables du ravalement de façade, ils restaurent l’apparence et l’étanchéité des murs extérieurs.
Peintres et soliers : pour les finitions intérieures, peinture des cages d’escalier, des parties communes, remplacement des revêtements de sols souples (PVC, lino).
Serrurerie et métallerie : indispensable pour les travaux de résidentialisation et de sécurisation, notamment l’installation de portails, grilles, clôtures et blocs-portes renforcés.
Menuisiers, plombiers, électriciens : pour la remise aux normes des installations techniques, le remplacement des fenêtres, la modernisation des installations sanitaires et électriques.
Paysagistes : pour l’aménagement extérieur, dans une logique d’embellissement et de sécurisation des abords.
Les problématiques rencontrées sur les chantiers de réhabilitation de logements sociaux
Ces chantiers sont parmi les plus sensibles du BTP, avec des contraintes multiples :
Présence d’amiante : un risque omniprésent
La majorité des bâtiments HLM construits avant 1997 contiennent de l’amiante. Toute intervention peut nécessiter :
Des travaux en sous-section 4 (SS4) pour les interventions ponctuelles,
Ou en sous-section 3 (SS3) pour les opérations de retrait encadrées.
Ces travaux nécessitent la mobilisation d’entreprises certifiées, des procédures rigoureuses, et peuvent engendrer des retards de planning ou des coûts supplémentaires importants.
Insécurité des quartiers : un défi pour les entreprises
Les interventions dans certains quartiers dits « sensibles » exposent les équipes à de nombreux risques :
– Vols de matériel et de machines,
– Dégradations des bases vie ou des échafaudages,
– Parfois même des intimidations ou rackets subis par les ouvriers ou les sous-traitants.
Cette réalité oblige les entreprises à adapter leur logistique, renforcer la sécurisation des chantiers (gardiennage, vidéosurveillance), et travailler en coordination avec les services de la ville ou de la préfecture.