1/ Définition
Un système anti-retour, également appelé clapet anti-retour ou dispositif de non-retour, est un élément essentiel dans les installations de plomberie et de chauffage. Sa fonction principale est d’empêcher l’inversion du sens de l’écoulement de l’eau ou des fluides dans un circuit. En d’autres termes, il garantit que l’eau circule uniquement dans une direction prédéterminée.
Ce dispositif est indispensable pour prévenir plusieurs problèmes qui pourraient avoir des conséquences graves, notamment :

– Contamination de l’eau potable : Un retour d’eau contaminée vers le réseau d’alimentation en eau potable peut entraîner des risques sanitaires importants. Par exemple, lors d’une baisse de pression dans le réseau, l’eau usée d’un appareil (machine à laver, lave-vaisselle, etc.) pourrait refluer.

– Dysfonctionnements des équipements : Certains appareils comme les chaudières, pompes ou systèmes de chauffage au sol peuvent être endommagés par une circulation d’eau dans le mauvais sens.

– Dérèglement du système hydraulique : L’absence de contrôle du sens de l’écoulement peut perturber l’équilibrage hydraulique, entraînant des pannes ou des pertes de rendement.

En résumé, un système anti-retour est un dispositif de sécurité essentiel qui préserve à la fois la qualité de l’eau et le bon fonctionnement des installations de plomberie et de chauffage.

2/ Composition d’un système anti-retour : éléments constitutifs et types disponibles
Les systèmes anti-retour sont constitués de plusieurs composants qui assurent leur bon fonctionnement. Selon le modèle et l’utilisation, voici les éléments principaux :

– Clapet ou valve de retenue : Cet élément central s’ouvre sous la pression de l’eau circulant dans le bon sens et se referme automatiquement si l’écoulement s’inverse.
– Ressort de rappel (dans les modèles à ressort) : Permet au clapet de revenir en position fermée lorsque la pression s’inverse ou disparaît.
– Joint d’étanchéité : Garantit que le clapet ferme hermétiquement, évitant tout reflux même en cas de pression inversée.
– Corps du dispositif : Fabriqué en laiton, inox, PVC ou autre matériau, il abrite les composants internes et assure la résistance mécanique.
– Connexion au circuit : Peut se faire par filetage, soudure, ou raccord rapide selon le type d’installation.

Il existe différents types de systèmes anti-retour selon leur conception et leur utilisation :
– Clapet à disque basculant : Couramment utilisé dans les circuits d’eau potable.
– Clapet à bille : Compact et souvent présent dans les systèmes domestiques.
– Clapet à double battant : Adapté aux grands diamètres et aux applications industrielles.
– Clapet à membrane : Utilisé pour les fluides corrosifs ou chargés.
Chaque type est conçu pour répondre à des besoins spécifiques, en fonction des caractéristiques du fluide, de la pression et du débit.

3/ Où et comment installer un système anti-retour dans un circuit de plomberie ?
L’installation d’un système anti-retour doit être réalisée de manière stratégique pour assurer une protection efficace de l’installation. Voici les principes généraux à respecter :
– Emplacements typiques d’un clapet anti-retour
– Raccordement au réseau d’eau potable : Un clapet anti-retour est souvent installé à l’entrée du réseau domestique pour éviter tout reflux vers le réseau public.
– Appareils électroménagers : Les lave-linge, lave-vaisselle ou chauffe-eau doivent être équipés de systèmes anti-retour pour empêcher les eaux usées de refluer.
– Systèmes de chauffage : Les circuits fermés des chaudières ou des planchers chauffants nécessitent un clapet anti-retour pour éviter les problèmes de pression et de contamination.
– Systèmes d’irrigation : Empêche l’eau de retour d’un système d’arrosage (souvent contaminée par des engrais ou des produits chimiques) de refluer vers le réseau d’eau potable.

Principes d’installation :
– Choisir le bon emplacement : Identifier les points critiques du circuit où un reflux est probable.
– Respecter le sens de circulation : Les clapets anti-retour sont marqués d’une flèche indiquant le sens du flux. Installer le dispositif dans le bon sens est essentiel.
– Vérifier l’étanchéité : Utiliser des joints adaptés ou des produits d’étanchéité (comme le ruban PTFE) pour assurer une installation hermétique.
– Entretenir régulièrement : Les clapets peuvent s’encrasser avec le temps, surtout dans les circuits contenant des impuretés. Un entretien périodique est recommandé pour garantir leur bon fonctionnement.

L’installation peut être réalisée par une entreprise professionnelle ou un bricoleur averti, mais elle doit respecter les normes locales en vigueur (par exemple, la norme NF EN 1717 en France pour la protection contre les retours d’eau).